David Vallet, realisateur


David Vallet Né en France en 1977, bien à la fin de l’époque yéyé mais à l’aube de la nouvelle vague des années 80, David Vallet cultive dès son plus jeune âge un goût prononcé pour la musique. Fortement marqué par les Cure et les clips de leur vidéaste attitré Tim Pope, il se lance alors dans la réalisation de vidéos qui le conduisent très vite à mettre des groupes en images. Arrivé sur la capitale, bille en tête, David n’a qu’une envie : filmer la musique. Une rencontre avec un de ses groupes favoris, Les Wampas, allume la mêche. David, alors qu’il n’a encore pratiquement rien fait, expose au groupe son souhait de faire un documentaire sur eux. Les Wampas le prennent au mot, et c’est armé d’un simple camescope qu’il taille la route à travers l’hexagone à la poursuite du groupe.
Fin 2004 “Les Wampas For The Rock” (le premier volet d’une trilogie) apparait dans les bacs, le film est salué unanimement par la presse spécialisée. Depuis ce jour les Wampas ont rebaptisé David : spielb.

S’en suit des rencontres avec des labels comme : Atmosphériques, Crash Disques, Barclay, Polydor ou encore AZ pour qui il réalisera plusieurs EPK. À noter aussi que cet hyperactif a fait partie de l’équipe de l’émission CD’AUJOURD’HUI.

Au rayon DVD, il est déclaré officiellement coupable d’avoir réalisé :
- Les Wampas For The Rock
- Les Suprêmes Dindes La Poutine
- Les Wampas For The Rock 2 : Les Portes du Futur
- Les Wriggles en tour nez
- Les Wampas For The Rock 3

Aujourd’hui, David multiplie les projets et a définitivement pris l’habitude d’errer avec sa caméra dans les studios ou sur les routes de France.

For the Rock

Durant les années 60, créé à base de pièces de surplus d’avions de la seconde guerre mondiale, le scopitone était présenté dans les bars et diffusait l’ancêtre des clips des artistes yéyés de l’époque, appelés aussi par la même occasion scopitone. Depuis novembre 2009, une nouvelle forme de scopitone souffle, à travers le web, sur la scène française grâce à la série SCOPITONE IS NOT DEAD.

Créée et réalisée par David Vallet, cette série propose de faire découvrir des artistes d’aujourd’hui à l’ancienne. Une mise en image pleine de naïveté et de fraîcheur de la scène française actuelle.

“ C’est vraiment parti d’un délire, il y avait un grand mur de poubelles, Tony avait une guitare et moi une caméra. On a lancé le playback à partir d’un Ipod et en vingt minutes à peine c’était dans la boîte. Au montage j’ai juste marqué au début “SCOPITONE IS NOT DEAD” mais c’était pour le fun, rien d’autre “

Oui mais voilà, une fois la vidéo sauvage postée sur le web, les retours sont plus qu’encourageants et incitent Mister DV à renouveler l’expérience. Un groupe, un endroit, un playback, une bonne dose d’improvisation, tout çà en un tournage éclair et on obtient là le cahier des charges de chez SCOPITONE IS NOT DEAD.

“ Aussi bête que ça puisse paraître j’avais trouvé mon terrain de jeu. Le fait que l’on soit tous sans filet sur le tournage créé une certaine dynamique, tout le monde s’investit réellement sur ce qu’on est en train de faire “

Au final, on doit quand même reconnaitre qu’il faut un certain courage pour un artiste de relever un défi pareil, car avec le charisme d’une huître ou une chanson tout droit sortie d’une boite de conserve avariée, on ne peut sortir complètement indemne d’une telle expérience. Ceci étant dit, c’est déjà une trentaine d’artistes au compteur, dont certain n’hésite pas à renouveler régulièrement l’expérience et le casting de la série apparait comme étant très hétéroclite.

“ Il y a des groupes comme par exemple ICI PARIS que j’ai personnellement contacté afin de les inviter dans la série car je suis vraiment fan de leur univers. Mais c’est en grande partie le bouche à oreille entre les groupes qui détermine le casting de la série. Ensuite faire un scopitone juste pour en avoir un de plus, c’est pas le but. Si j’ai pas d’idées, j’ai pas d’idées ... J’ai pas envie de faire de SCOPITONE IS NOT DEAD une vraie entreprise, il y aurait un risque pour le coup que je casse mon propre jouet ”

Diffusée sur le web mais aussi sur la chaine No Life, la série n’en reste pas là et se décline aussi dorénavant en soirées. Au menu : diffusion sur écran géant et concerts des artistes de la série.


“ C’est une façon de promouvoir tout un tas de groupe dans la même soirée. Dernièrement, 30 minutes de la série ont été projetées en 1ère partie d’Arno, le public a été agréablement surpris, on avait fait des petits programmes que l’on donnait à l’entrée. Résultat des courses, ils sont tous repartis avec les contacts des groupes “

Le scopitone nouveau serait-il alors de retour comme son prédécesseur dans les bars. Mais soyons sérieux, au final on est quand même en droit de se demander si on a à faire à un vrai scopitone ou non, car les puristes du vintage doivent inévitablement s’arracher les cheveux à la vue de certains épisodes de la série.

“ Je me contre-fous des puristes, dans n’importe quel domaine que ce soit d’ailleurs vidéo ou musique, ça sera de toute façon toujours les dernières personnes susceptibles de faire avancer quoi que ce soit. C’est une série sans prétention : un décor, un instant, un visage, une chanson, et la bonne vieille méthode du playback. Avec tout ça je pense qu’on est quand même bien plus proche de la fraîcheur des années 60 que des clips de Jackson ou de U2. Et puis de toute façon ça serait un comble qu’une série qui s’appelle SCOPITONE IS NOT DEAD se prenne au sérieux .. “

Scopitone ou clip “bio” appelez çà au final comme vous le voulez, ça ne risque apparemment pas de changer grand chose, car Mister DV et toute une horde d’artistes et de groupes prennent un malin plaisir à nous refaire le coup de “ Retour vers le futur ” mais cette fois en musique.